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Appel à contributions du numéro de NQF 36/1 «Nouvelles formes de militantisme féministe»

15 Ottobre 2015 -8:00 - 17:00

Groupe de coordination : Martine Chaponnière, Patricia Roux, Lucile Ruault

Depuis une quinzaine d’années, de nouvelles formes de militantisme féministe sont apparues sur la scène internationale, portées par des femmes assurant une certaine relève aux mouvements féministes antérieurs. Cet appel sollicite des analyses traitant de ce renouveau, à partir des axes proposés ci-après. Le numéro sera centré sur les formes contemporaines de militantisme féministe (collectifs, mouvances, actions…) qui remettent en cause de manière fondamentale le patriarcat et visent un changement radical de société (ce qui exclut, pour ce numéro, certaines formes de féminisme d’État ou plus réformistes par exemple).

Trois types de questionnements nous intéressent plus particulièrement pour le Grand angle. Les articles peuvent en développer un seul ou les articuler, au choix de l’auteur·e:

1)     Quelles sont les continuités et les ruptures entre les formes contemporaines de militantisme féministe et les pratiques féministes antérieures, comme celles du féminisme radical des années 1970 ? Exemples de pratiques qui peuvent être analysées sous cet angle: humour, ironie, provocation, formes de mobilisation (organisées, spontanées, en réseau, etc.), groupes de parole, mixité/non-mixité. Sur ce plan, il s’agit aussi d’analyser des pratiques considérées comme nouvelles, telles que les performances artistiques féministes ou l’usage des réseaux sociaux pour activer et organiser des mobilisations.

L’analyse des liens entre les féminismes d’hier et ceux d’aujourd’hui implique de voir si – et comment – les actions, espaces ou collectifs féministes actuels s’inspirent des expériences, succès et échecs antérieurs, s’ils renouent avec des thématiques et des problématiques passées, ou si, a contrario, ces questions ne se posent tout simplement pas (ce qui demande aussi à être expliqué). L’analyse de ces liens demande à être contextualisée, par exemple à travers les changements qui ont marqué les conditions de travail au cours des 30 dernières années : le féminisme d’hier comptait beaucoup sur l’émancipation des femmes par le travail salarié, mais cet objectif a montré ses limites avec la précarisation grandissante de l’emploi et avec la persistance du non-partage du travail ménager et du care. Qu’en est-il dans le féminisme contemporain ?  Et comment la transmission (directe ou indirecte) entre ces « générations » féministes est-elle abordée ?

L’idée est également de comprendre ce qui mobilise les jeunes féministes et de cerner leur analyse de la situation actuelle : par exemple, sommes-nous en plein backlash ? S’agit-il de porter la mémoire d’un mouvement qui a permis aux femmes de gagner du terrain en termes de liberté et d’autonomie mais qui n’a pas achevé sa lutte contre le patriarcat ? Quelles exigences et besoins spécifiques à ce contexte les militantes formulent-elles aujourd’hui ?

2)     Les nouvelles formes de féminisme intègrent-elles les débats sur l’intersectionnalité (ou l’imbrication des rapports de pouvoir) ? Dans la pratique, les espaces ou collectifs féministes tentent-ils d’établir des liens entre le sexisme, le racisme, le classisme et la lesbophobie (par ex.) ? Comment se redéfinissent alors l’écriture et la parole militantes, la formulation des revendications, etc. ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Une inquiétude d’une partie des féministes radicales est que « les femmes », en tant que catégorie dominée et sujet de la lutte féministe, soient oubliées ou écartées des objectifs prioritaires de cette lutte. Pour le dire autrement, la crainte est que la prise en compte des oppressions spécifiques que vivent les femmes racisées ou les lesbiennes par exemple nous éloigne de la lutte anti-patriarcale, qui concerne toutes les femmes : quelle vision les féministes d’aujourd’hui ont-elles de ce risque d’atomisation, comment cette question est-elle vécue concrètement, sur le terrain militant ?

3)     La question du corps des femmes a toujours été centrale dans les mouvements féministes et il est important de comprendre comment sont actualisées les revendications et actions à ce propos, qu’il s’agisse de défendre et renforcer des acquis ou d’imaginer d’autres supports de revendications. Notamment, dans certaines mobilisations, le corps est successivement, ou conjointement, appréhendé comme un outil ou un moyen de lutte (quand des femmes manifestent seins nus ; portent la barbe ; etc.), mais aussi comme un objet de lutte, par exemple dans les luttes récentes sur l’avortement qui ont mobilisé à l’échelle européenne, dans les groupes d’auto-défense, de self-help, dans ceux qui débattent de la sexualité, sur les pubs sexistes, ou encore dans les actions autour du harcèlement de rue et de l’occupation de l’espace urbain par les femmes (marches de nuit, entre autres). Quel sens collectif est donné au corps dans ces différentes situations ? Que signifie aujourd’hui un « corps libéré » ? Et un corps protestataire ? En quoi contribue-t-il à nous libérer de l’oppression des hommes ?

Les propositions d’article (1 à 2 pages) sont attendues pour le 15 octobre 2015, à envoyer en fichier word à nqf@unil.ch. La 1ère version des articles retenus devra être soumise à la rédaction de NQF d’ici le 1er avril 2016. Longueur des articles proposés pour le Grand Angle : 45’000 signes maximum ; pour la rubrique Collectifs : 10’000 signes maximum.

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Data:
15 Ottobre 2015
Ora:
8:00 - 17:00
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